La Salonenque tire son nom de Salon-de-Provence. L’arbre est sobre, résistant à la sècheresse. Son port est retombant. Cette variété confère de l’onctuosité à l’huile. Son rendement est bon, variant de 18 à 22 %. Reconnaissable à sa forme de poire bosselée vert tendre, virant au mauve à maturité, la Salonenque est une variété parfaitement adaptée aux terrains calcaires, caillouteux et peu profonds, ainsi qu’à la sécheresse estivale et au vent. Cueillie verte en septembre pour être consommée en olive de table, elle se ramasse en octobre pour être transformée en une huile douce et fruitée.
L’Aglandau (ou Béruguette). L’arbre semble plus touffu que les autres. C’est une variété d’olive à huile, avec des rendements de 19 à 22 %. Plus sensible à la sécheresse, elle s’est imposée grâce à sa résistance au froid et au vent. De forme allongée, elle sert également à fabriquer les olives de table, sa pulpe ferme donnant une huile ardente (piquante) et corsée, prisée pour ses qualités de conservation.
La Grossane, emblématique de la région. Les arbres de cette variété sont très attachés au terroir des Baux-de-Provence. L’arbre est vigoureux avec un port érigé. Ses fruits mettent du temps à mûrir avec des rendements de 15 à 17 %. Il apprécie les sols riches en eau. L’olive, pulpeuse et charnue, est utilisée pour l’olive noire de table et permet aussi de produire une belle huile douce aux arômes de pamplemousse.
La Verdale, typique du département et reconnaissable à sa forme allongée et ses petits points blancs, s’est imposée pour sa résistance au froid. Variété mixte, elle aussi, elle donne une olive verte de table et une huile aux arômes herbacés et de pomme verte. Son rendement est compris entre 14 et 15 %.
Ces quatre variétés à l’origine de la typicité de l’AOP Les Baux-de-Provence peuvent être complétées, dans une moindre mesure, avec la Picholine, originaire du Gard. Cueillie de septembre à fin octobre, elle sert à la préparation des olives vertes de table et à la production d’une huile d’olive au fruité intense, ardente et avec un peu d’amertume.
Aujourd’hui, l’aire d’AOP s’étend sur 17 communes : Arles, Aureille, les Baux-de-Provence, Eygalières, Eyguières, Fontvieille, Lamanon, Mas-Blanc-des-Alpilles, Maussane-les-Alpilles, Mouriès, Paradou, Saint-Martin-de-Crau, Orgon, Saint-Étienne-du-Grès, Saint-Rémy-de-Provence et Sénas, Tarascon.